Un nouveau “confinement” se profile à la fin de ce long week-end de Pâques. Quoi de mieux pour se changer les idées qu’une sortie VTT hors Pertuis proposée par Lionel ? Celui-ci a lancé à la mi-mars – via le groupe whatsapp – une invitation aux membres du VTT LUB Pertuis pour découvrir son terrain de jeu, situé à Carnoux en Provence. Retour sur cette superbe sortie club dans les calanques de Cassis.
Rédacteur : Pierre / GO: Lionel
7h20. Ca pique un peu en ce samedi matin dans Pertuis. Les rues sont désertes, le rendez-vous a été donné au stade Verdun. Le Mondraker est chargé à l’arrière du Tiguan avec le Specialized de Loïc. Les autres montures prennent place dans les van. Que c’est pratique ! Nous voilà partis dans 3 voitures pour la côte méditerranéenne et plus exactement dans les calanques de Cassis.
Le GO du jour sait ce que recevoir veut dire café, viennoiseries, nous sommes accueillis comme des rois ! C’est qu’il va falloir rouler maintenant. Les vélos sont prêts, les pilotes aussi. Nous décollons et rejoignons le vallon des Anglais. Une première grimpette s’annonce, chacun(e) enlève un vêtement ! La journée s’annonce splendide, pas un nuage, un soleil bien présent, pas de vent. Hop, nous rebroussons chemin, c’est à l’intersection suivante qu’il faut prendre à droite. Nous suivons les traces d’un tank (véridique !) et déjà un premier portage. Il nous faut franchir une sorte de garrigue provençale et ses arbustes qui piquent et lézardent les bras, les mollets. Nous traversons la route de la Gineste pour rejoindre le Ravin de Gorgue Longue par un sentier sinueux qui offre deux passages en épingle et une glissade (maîtrisée) sur dalle… fabuleux !
Dans le vallon, nous en prenons plein la vue. Nous dominons les calanques de Cassis. Le sol est totalement empierré, quelques fois les obstacles arrivent très vite et il faut anticiper rapidement leur franchissement. Je suis en position d’ouvreur, je m’en donne à cœur joie. Cela me rappelle une spéciale XC chronométrée toute en relance. Nous déboulons sur le parking de Port Miou déjà bien fréquenté. Nous profitons du superbe cadre pour prendre quelques photos.
Nous enchaînons par une belle montée qui nous fait arriver à la maison forestière de la Fontasse. Un large chemin nous amène à un très beau point de vue situé au-dessus de la calanque d’En Vau. Retour sur nos pas, nous suivons maintenant le GR 51 – Balcons de la Méditerranée. Je suis de nouveau devant, Cyril me colle à la roue AR. Les difficultés se succèdent les unes aux autres, tout passe (presque) sur le vélo ! Mais il y a énormément de monde : nous devons faire très attention. Christine, récente élue du bureau de l’Antenne MCF Vaucluse, rappelle quelques règles simples au groupe : on ralentit, on se regroupe en une file, on salue ! En arrivant à la calanque de Port Pin je sens que mon pneu AR est très dégonflé, il ne tient plus la pression. Je soulage au maximum, j’assouplis mes appuis mais rien à faire le pneu se retrouve à plat. Après un examen approfondi, je m’aperçois qu’un crampon est arraché et qu’une coupure est apparue. Manque de pot (oui ok de professionnalisme plutôt), je n’ai pas de chambre. Christine se dévoue et me tend la précieuse bande de caoutchouc. Le liquide « monkey sauce » me déçoit fortement. Il s’accroche dans le pneu à plusieurs endroits, je m’en mets pleins les doigts. Bon, dans un sens ça m’arrange car c’est Brice qui regonfle mon pneu, il a trop peur que je lui salisse sa pompe (au demeurant super pratique) !
Nous reparons et regagnons la piste prise un peu plus tôt. Nous suivons le single joueur mais cette fois-ci en descente. Loïc me suit et me pousse à accélérer. Nous ratons l’embranchement mais je réussis dans le dérapage dans des cailloux à « pincer » la chambre. Quand la malchance s’abat, on ne peut vraiment rien faire. Benjamin, Loïc, Christine, chacun cherche une solution. Le contenu d’une bombe Zefal de liquide anti-crevaison est envoyé dans la chambre à air. Rien ne se passe comme prévu, ça semble fuir de la valve ! Nous décidons de tout recommencer grâce à un généreux don du GO Lionel. Sur ces entre-faits, deux guides du Parc national des Calanques nous abordent gentiment en nous expliquant la réglementation en vigueur : pas de VTT sur les sentiers étroits. Elles nous font une peu de pub pour l’application Mes Calanques. Christine engage la discussion tandis que je demande un sac poubelle pour mettre tous les détritus causés par mon problème mécanique. Le reste du groupe s’impatiente, situation à peu près normale. Nous rejoignons Cassis, son port et sa superette pour faire le plein d’eau fraîche. Nous grimpons un peu et finissons par nous poser dans une anse pour casser une croûte méritée ! Dans la descente de marches que j’effectue à pieds pour plus de prudence (les chambres à air 29 pouces ne sont pas en illimité), Lionel préfère « laisser de l’ADN partout » comme j’entends. En effet son bras a bien râpé le mur, ça saigne pas mal quand même. Mais heureusement, c’est sans gravité. Loïc se remémore alors la semaine précédente et le tour en ambulance de Didier. Nous terminons le repas par la traditionnelle coupette de génépi apporté par Loïc dont personne ne tarit d’éloges.
Après cette pause au ras de l’eau (et la tête dans les nuages), nous continuons le parcours concocté par Lionel, natif du coin. Nous sortons du centre-ville par des quartiers aux somptueuses maisons. Une côte assez vicieuse nous attend. S’ensuit une succession de montées/descentes au profil général plutôt… positif ! Nous passons le massif les Rompides, nous longeons le tunnel ferroviaire de Colongues et nous finissons par un très beau single bien cassant. Nous sommes au point d’altitude 215. Nous poursuivons par une piste DFCI aux longues lignes droites démotivantes. Puis la portion devient goudronnée mais le pourcentage de pente s’accentue jusqu’au final : le point d’altitude 344 ! Encore une vingtaine de mètres positifs et nous basculons dans un segment descendant et joueur. Tellement joueur d’ailleurs que Loïc se prend une mini boîte que j’arrive à reproduire juste après. Ça doit être ça le talent ! Cela ne manque pas de le faire rire pendant plusieurs centaines de mètres : « ahahah tu as fait la même, au même endroit« . Derrière Cyril se demande ce qui se passe car je glisse encore dans un virage (un vrai tout droit). Je trouve l’excuse de la fatigue. La descente continue, ça tourne pas mal et surtout ça se rétréciiiiiit ! J’évite de nouveau une petite correctionnelle tandis que les buissons épineux labourent mes bras déjà bien endoloris. « Surtout ne pas lâcher le cintre« , je me répète plusieurs fois cette phrase, « surtout ne pas lâcher le cintre » malgré la douleur. En bas, on se refait tous la séance, la banane se lit sur les visages. Quel pied cette journée !
Nous passons par l’espace loisirs de Roquefort-la-Bédoule. Devant le pumptrack, Alain peaufine son cabrage en tenant avec une main le tube supérieur de son Giant Reign Advanced 0. « Une première mondiale« , nous glisse-t-il ! Nouvelle portion goudronnée. Une petite côte où je lâche les chevaux, plusieurs font pareil. Loïc, dans un grand élan de générosité, arrive à décaler le dérailleur qui par effet de ricochet casse un rayon. Ce dernier, sans rien demander à personne, décide de sortir de son logement et met le pneu à plat. Nouvel arrêt mécanique. Mais bien mieux organisé que moi (il faut encore préciser que je suis proche de 0), le malchanceux se remet rapidement sur selle tout en précisant « encore du travail pour Bruno, Be Bike Aix » ! Encore quelques minutes et nous retrouvons le sentier emprunté dans l’autre sens quelques heures plus tôt. Les voitures sont en vue, les pignons « tombent » avec leur bruit caractéristique mais un autre grandit. Je n’arrive pas à deviner ce que ça peut être lorsqu’au moment où je vois Brice qui fond sur moi et me dépose. Le mauvais garçon (fervent supporter du PSG) se croit sur sa moto ! Nous posons le pied à terre, ainsi s’achève une très belle sortie club autour des calanques de Cassis. Euh non, nous avons droit encore à un gâteau et une bière rafraîchissante.
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Les chiffres du jour
. Distance : 38 km / Dénivelé positif : 1100 m.
. Pour Pierre : deux chambres à air 29 pouces, une bombe Zéfal, du liquide préventif et de nombreuses minutes passées à réparer.
. Pour Loïc : un rayon cassé, une chambre à air 29 pouces et quelques secondes pour repartir de plus belle. C’est le jeu des 7 différences !
. XX années pour Alain. Et parce qu’on ne le dira jamais assez : BON ANNIV Mister SUB !