Le club VTT’LUB Pertuis propose de nombreux évènements et sorties tout au long de l’année, mais ses adhérents ne sont pas en reste ! En témoigne ce projet perso de Stéphane, notre géographe, qui s’est mis dans l’idée de relier Sisteron à Manosque par… la montagne de Lure le temps d’un week-end. 90km et 3000m d+ en VTT, rien que ça ! Quelques acharnés comme lui ont répondu : ok
Rédacteur / GO: Stéphane
La genèse
Avril 2022, autour d’une bière : « Les gars, j’ai un plan ! »
Le pitch : partir en train et sans assistance pour 2 jours d’itinérance VTT autour de Lure.
C’est comme ça qu’est partie l’idée ! A la base nous étions 2, Thierry et moi, rapidement rejoints par JD dans ce plan rapide et aventurier. Mais suite à une grosse chute de Thierry sur le raid de la Meije en septembre dernier et un COVID de JD la veille du départ, l’équipe a dégraissé. J’ai rapidement trouvé d’autres foufous, à savoir Xavier, Loïc (l’homme aux babouches) et Lucille.
Jour 1
Le départ de la gare de Meyrargues (direction Sisteron) commence par la comparaison des sacs de voyage qui oscillent entre 4kg pour Lucille (forcément y a rien dedans) à 8,5kg pour Loïc (sûrement le poids des babouches apparentes). L’arrivée à Sisteron nous rappelle que ce n’est plus l’été avec le vent qui s’engouffre dans la clue, mais aussi que certains n’ont pas prévu assez de vêtements chauds ?
On commence par une liaison train > forêt par la route, pas le choix mais rapidement on se retrourv sans vent et sur le chemin balisé prévu. Il est 10h environ, il faut être au gîte en haut de Lure pour 18h max avant la tombée de la nuit.
S’enchainent alors des montées par DFCI au milieu de la végétation aux couleurs automnales (moment de poésie). Tous convaincus de voir du pays, on s’oriente alors au plus près de la falaise nord de la crête, sur un single de sanglier peu tracé mais existant qui, sans le savoir, nous fera prendre pas mal de retard sur la journée. On enchaine encore les montées car c’est comme ca, « pour descendre, faut déjà monter » (moment JCVD).
Plus on avance, plus on voit les antennes de Lure se rapprocher et le soleil se barrer. La complexité du terrain, le manque de luminosité et l’envie d’apéro nous font choisir les 2 derniers km par la route jusqu’au col. Cool !
Nous sommes donc à 1700m, on se gèle, faut vite descendre à 1600m au gîte. Xavier part en tête dans un chemin qui nous ne nous plaisait pas, alors on part sur un single un peu plus loin qui nous amène néanmoins au même endroit : le Gîte !!
Le gîte
Il est niché à 1600m d’altitude. Daniel et sa femme sont chez eux, mais c’est aussi un gîte de 3 dortoirs (oui oui, dortoirs !! premier clin d’œil) qui peut accueillir des voyageurs, aventuriers, sportifs ou autres, tant que ce n’est pas complet (deuxième clin d’œil). On laisse un dortoir à la princesse Lucille et on se partage le dortoir de 3 pour le reste de l’équipe. Rapidement on enchaine sur la douche car ça fouette sévère là-dedans, puis un petit apéro au bar d’à côté, histoire de s’enfiler une pinte bien méritée. La suite, c’est simple, apéro au gîte avec les hôtes et une famille occupant le 3ème dortoir, un repas fait maison du début à la fin et cuit au feu de bois (….et ce gratin, maaandieu !!)
La fin du repas est assez simple aussi : dans l’ordre, les disparus sont Lucille, Stéphane, Loïc, Xavier, le tout devant le match de rugby de l’équipe de France.
Jour 2
Au réveil, on apprend que la France a gagné son match, on est content mais c’est pas le sujet.
Il est 9h, après un bon petit dej’, on part tranquille vers la fameuse descente enduro de Lure, non loin du gîte. 8km de descente aménagée au milieu de la forêt. Un bijou, sans accident de parcours (je pouvais développer le fait que Lucille roula dans une merde de chien qui s’est étalée sur ses jambes et ses roues, mais j’avais la flemme d’en parler).
Il faut enchainer, car il faut prendre le train de 17h20 à Manosque pour rentrer, on est laaaaaaaarge ! (enfin, pas tout a fait….)
Les chemins sont beaux, mais pas trop de singles à l’horizon, on a les jambes qui tremblent tellement on a été chauffé par la descente enduro. Mais bon, faut savoir prendre des liaisons « simples ». Nous arrivons à Forcalquier vers midi, à l’heure de l’apéro, par conséquent on s’arrête au milieu d’un rassemblement de vieilles voitures des alentours, avec des visiteurs d’une moyenne d’age de 85 ans qui visitent ces reliques. On repart après un bon arrêt d’1h, on fait des photos pour les sponsors de la « princesse »… et puis un peu pour nous aussi, ca servira de book pour le week-end. C’est pas tout ça, il est 15h et on n’est pas au bout des 62kms prévus pour ce 2ème jour…. On décide donc d’accélérer un peu le mouvement, on reste concentrés et opérationnels, une petite descente single s’ouvre devant nous, on s’y engouffre mais mon pneu décide de mourir dans cette descente. La sentence est tombée, même avec une mèche ça ne suffira pas, faut passer en chambre et surgonfler l’arrière pour finir jusqu’au train. Le temps passe, je me transforme en cartographe de gestion de crise, pour trouver la solution de repli la plus courte et efficace. Le compte à rebours est lancé, et la solution de repli doit passer par la route et un col ! Tout le monde a envie de rentrer par le train de 17h20, alors on accélère le mouvement, le soleil commence à se coucher, le froid se fait sentir, la fatigue aussi. Nous serons à Manosque vers 16h45, histoire de se prendre des sodas au BK de la gare avant de rentrer ! Yes !
L’album photo
Les chiffres du week-end
- 4 participants
- J1 – 28km 1700m d+
- J2 – 60km 1200m d+
- 1 crevaison
- Budget/pers (all inclusive + train AR) 72€